Je peux dormir des heures collée contre ton corps
Sentir que rien n'existe d'autre que nos corps
Lassés dans les draps comme deux animaux fous
Folle de tendresse, me jeter à genoux
En âme suppliante, de t'aimer pour toujours
Je peux, quand vient le soir, inventer des histoires
De voyages en délire et de joie qui s'étire
Je peux couvrir le lit de larmes et de soupirs
Faire de nos draps des radeaux de fortune
Qui glissent sur des mers lisses comme des dunes
Seulement connues de nous et dieux de lunes
Si ta tête est un peu en panne
Te jurerai que demain, demain, demain
Tout ce qu'on perd, on le gagne
Te jurerai que demain, demain, demain
Je balayerai la poussière qui se pose sur tes songes
Même si le vent ramène la poussière sur les tombes
Je peux te voir fragile, j'ai pas peur de tes larmes
Si tu savais, moi, ce que j'ai perdu de larmes
Je peux sourire tellement que ça te fera sourire
Fantasmer un futur où tout est à construire
Une maison, des enfants, des promesses d'avenir
Je peux, je peux être ton épaule, je peux être ton amie
Je peux être ta femme, si tu le veux aussi
Je me ferai petite pour que tu n'me vois pas
Te suivrai comme une ombre pour rester près de toi
Je peux bien essayer de te guérir un peu
Te dire "le temps qui passe, c'est rien qu'un petit jeu"
Te dire que l'amour, ça dure toute la vie
T'assurer que la mort, c'est rien d'autre que la vie
Si ta tête est un peu en panne
Te jurerai que demain, demain, demain
Tout ce qu'on perd, on le gagne
Te jurerai que demain, demain, demain