Recherche la rime qui tape dans le plexus, 2 en 1 comme Zetsu

Deux snairiens qui s'expriment, qui texturent le son en nexus

Bien loin de viser le nec plus ultra mec on s'excusera pas de voir

Le rap de la façon qui là nous plaît le plus

Cherche le partage et la connexion, rien à foutre qu'il y ait du platine dans la collection

C'est pas ça qui nous correspond

En perpétuelle conception, pas dans la possession

Mais dans la confection de projets sombres visant la correction

De ceux qui pensent que le fric c'est la vie, que cette vie c'est l'avenir

Que le pire est à venir mais qui regardent leurs fortunes s'établir

Sans grincher, on envoie la prose qui donne envie de guincher

Ou ton cerveau s'crasher, trop peu d'occas' et pas l'envie de gâcher

Y'aura des sons ratés et des sons fédérateurs

Des sans ratures et d'autres qui sentiront la sueur

Du taff acharné, la prod est charnue

Les rimes sont chargées, le groove te charcute, on est venu charcler

Ce monde est plus maso que Johnny Knoxville

J'encaisse ces coups de marteaux comme si je revenais d'une autre vie

On se servait de l'eau de vie pour soigner nos traumas d'ados

Je me suis mis des gros nazes à dos, on envoie les tomates à d'autres

Tout doux les matadors, j'ai le bon algorithme car les maths adorent

Je taff, toi tous les matins dors

Ces tarés matent Adolf, de la haine sont une allégorie

T'attends de te faire baffer en rythme pour comprendre à quel point t'as tord

Ces Madoff jouent avec nous, jonglent avec molotov

Sans cours de plongée té-ma la vue que la tête sous l'eau t'offre

Donc certains creusent tunnel sous le coffre, loupent le coche

A chaque étape, chaque rituel, souffre le corps pour le coach

Rap sur trois quatre accords

Me ballade sur l'instru comme un pur-sang caracole

Un texte stylé encore plus skill que le premier Lara Croft

On reste vrai, authentique, tel la beauté d'une balade corse

J'sais pas vraiment comment je suis censé paraître

Puissant, fragile, dans tous les cas dans le fond c'est pareil

L'âme et le corps finiront séparés à la fin

L'humanité est prête à tout même si ça la flingue

J'en deviens fou comme quand je tise le Prossecco

Les yeux trop sécos, gros pécos, j'avance en mode trop c'est trop

Gros c'est le call, on vit en flash après c'est grosse déco

Dans ce décors la vie finit toujours par nous crosser le dos

On a beau cogner le dôme, on reste piégé comme des rats

J'pilote un train qui déraille, une 2.6 qui dérape

Je fais du tout terrain, j'suis dans ma zone mais je vais pas tout de dépeindre

J'essaie d'enfouir toutes mes plaintes, là dans ma tête y'a tout qu'est plein

Je ne suis pas né pour tout éteindre, non

J'aime le feu sous toutes ses teintes, je sens la pression qui pousse l'étreinte

Il y a des mots qui ne veulent rien dire, des silences qui disent tout

On a beau se regarder dans le miroir, on ne sait plus qui s'y trouve

Sur ma peau j'ai du Bon Sauvage, connais pas de bons sevrages

Trente ans sera mon seul age même si blanchit mon pelage

Combat le coté un peu lâche, vue de coté un peu large

Que du lourd dans ma besace, je tiens du loup je suis tenace

Mon art vient pas du Louvre, le tien m'a peut-être rendu sourd

Je rap sur cette unique loop comme si je tenais le bon discours

Du sound design au son discount il n'y a qu'une oreille

Petite pensée au groupe dissout, on l'a vécu en règle

Échec et mat, la tête sur le matelas

Mates ma tech, rend dingue l'âme, aussi pale que Michael Ja'

Je cavale au canap' mon cadavre sous cana me lâche

Je suis fana de mon dada, la cata, j'ai nada de cash

Impossible que je me cache comme le bras gauche de Nadal

Autant de gauche qu'une Lada, j'ai trouvé mon port d'attache

Mon passif porté par l'attelage

Presque aussi lourd que le poids du monde sur les épaules d'Atlas